Jardin potager communautaire, familial et scolaire, clé de voûte de l’agriculture familiale et une opportunité pour assurer la sécurité alimentaire et améliorer la nutrition des communautés locales au Kasaï/Tshikapa.
A l’occasion de Terra Madre 2016 à Turin (Italie), parmi les stands visités et exploités, c’était entre autre, celui de Slow Food Deutsland et c’est justement à cette période que remonte notre toute première prise de connaissance de champs 2000m2 et ou champ planète. Nous sommes très flattés par les publications dans votre site web et surtout celle de Ferme Kalele en République Démocratique du Congo.
Terra Madre 2020, cet événement mondial, une édition pas comme les autres va pouvoir être célébré de façon très exceptionnelle, chaque convivium et chaque communauté dans son coin et de sa manière, mais tout en privilégiant le dénominateur commun qui n’est autre que la trilogie habituelle ’ Bonne, Propre et Juste’.
CV Tshikapa-Kiongeka en a initié un calendrier qui comporte une gamme d’activités qui touche très particulièrement à la philosophie fondamentale de Slow Food International, à l’activité liée à l’exploitation des jardins de proximité, aux visites de champs variés et étangs piscicoles et enfin, à la production d’un album de chants en langues locales( tshiluba, kipende, tshiokué), en vue de sensibiliser les communautés locales à la consommation bio, naturelle et locale tout comme à la sauvegarde de la biodiversité et plus particulièrement à la restauration de l’arbre à chenilles, scientifiquement appelé « erythrophleum africanum ». Ce sera sans doute un outil pertinent de sensibilisation et de communication. La Ferme de Kalele en RD Congo regorge en son sein 27 jardins familiaux et communautaires et beaucoup d’autres personnes et communautés sollicitent leurs adhésions au point que les espaces de cultures à pouvoir distribuer en ce moment deviennent rares !
La pandémie de COVID-19 pour beaucoup de nos compatriotes et chercheurs pensent qu’elle durera encore et qu’elle pourrait être évitée lorsqu’on est habitué à la consommation d’une alimentation dite équilibrée, ne contenant absolument que des aliments biologiques et éloignant tout aliment jugé pollué.
Le moment est sensiblement bien indiqué maintenant pour la promotion, à grande échelle, des jardins familiaux, scolaires et communautaires. Il faut extrêmement se mobiliser pour mieux faire dans ce domaine vital. Mais est-il que les intrants agricoles indispensables font défaut. Mais il en faut absolument et à tout prix pour permettre la croissance de la productivité agricole dans cette contrée.
Que faut-il, enfin, faire pour la promotion des champs planètes tout autour de nous ?dans la périphérie de la Ferme Kalele ?
Nous estimons qu’avec un peu plus des moyens matériels appropriés, nous parviendrons à aider, à juste titre, ces communautés rurales et ménages agricoles locaux à pouvoir assurer non seulement la sécurité alimentaire mais aussi et surtout à améliorer la nutrition de cette population menacée bien avant cette crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19, à plus de la cinquante pour cent, par la malnutrition aigue et sévère.
Concrètement, ces populations ont plus besoin des intrants agricoles, notamment ; des houes, des bêches, des machettes, des haches, des arrosoirs et des semences locales pour se mettre au travail agricole, en vue de pouvoir produire davantage. Car si on y prend garde, les conséquences socio économiques risqueront d’être dramatiques après la COVID-19.
Ce faisant, ce sera une contribution non la moindre à l’ODD 2 (objectif de développement durable) de l’ONU.
Enfin, à la presse de bien vouloir aider à relayer ce message clé qui nous concerne, aux hommes et aux femmes de bonne volonté, qui souhaiteraient assister au développement des jardins potagers dans le Kasaï, cette région qui a traversé entre les années 2017 et 2018 une crise humanitaire incroyable ayant fragilisé toutes les économies rurales.
C’est à présent le moment de plaidoyer pour aider ces populations à vivre un lendemain meilleur!